Usage du numérique dans l’offre de soins : la DGOS publie une cartographie pour tous les acteurs du système

Dans un contexte où les usages des professionnels de la santé évoluent, la direction générale de l’offre de soins (DGOS), a publié une cartographie des usages du numérique dans l’offre de soins. Elle a élaboré ce projet en collaboration avec des agents ministériels, la CNAM, les agences régionales de santé et les acteurs industriels pour mettre en avant l’intérêt de recourir à différents outils numériques.

En posant des diagnostics plus rapides et plus précis, en améliorant le parcours de soins ou en facilitant le traitement des données, l’intelligence artificielle a le pouvoir de transformer la santé publique et les soins individuels.

La cartographie regroupe les différents acteurs du système d’offre de soins et précise, pour chacun d’entre eux, les leviers d’amélioration via les systèmes d’IA, de jumeaux numériques, de métavers, de télésanté et grâce à l’accompagnement de l’action publique. Cette ressource évolutive fournit ainsi aux entrepreneurs du secteur de la santé numérique et de la e-santé une perspective précise sur les opportunités présentes et à venir dans le domaine comme en témoigne cette synthèse :

Du côté des professionnels de santé, établissements de santé, cabinets et laboratoires ont beaucoup à gagner grâce au numérique. L’intelligence artificielle offre des techniques permettant d’obtenir des diagnostics plus précis et fiables. En ce sens, le CHU de Rennes a développé un algorithme pour améliorer la lecture des IRM du cancer de la prostate. Il propose des images supplémentaires, plus lisibles, où les anomalies sont mises en évidence.

En médecine, les progrès du numérique permettent de réaliser des consultations à distance via la télémédecine par exemple et ce, dans un cadre et des conditions de plus en plus poussée comme en témoigne l’opération d’ un patient pris en charge au sein d’un hôpital en Chine qui s’est fait opérer d’une tumeur au rein par un chirurgien intervenant depuis Bordeaux grâce à un robot.

Pour les pharmaciens, les solutions numériques contribuent à sécuriser la dispensation des médicaments et à optimiser la gestion des stocks.

Par ailleurs, l’IA et les jumeaux numériques ont déjà montré qu’ils pouvaient accélérer le développement des médicaments par les centres de recherche. Ils permettent une identification puis une modélisation plus rapide des molécules aboutissant à la proposition de traitements.

A l’échelle des patients, les outils numériques assurent un parcours de soin plus personnalisé, de la prévention, en passant par le diagnostic jusqu’au suivi du traitement. L’usage de l’IA par les établissements de santé leur permet aussi de bénéficier d’une prise en charge plus rapide par une meilleure gestion des flux ou grâce à des systèmes de pré-diagnostic. Au service des urgences du CHU de Rennes, un logiciel qui effectue en quelques minutes une lecture automatique de radios en cas de suspicion de fracture a permis une diminution de 30% du temps d’attente des patients.
Dans l’ensemble, les technologies numériques permettent de simplifier les tâches administratives et constituent une aide non négligeable à la prise de décisions stratégiques. L’IA générative peut notamment être une grande aide à la planification des emplois du temps du personnel.


Les institutions utilisent et bénéficient largement le numérique et l’intelligence artificielle pour coordonner les acteurs du système de santé et améliorer le pilotage des politiques selon les besoins réels de la population. L’utilisation de systèmes d’information avancés facilitent également la surveillance épidémiologique et la préparation à des situations sanitaires exceptionnelles. Lors de la crise du COVID-19, l’IA a par exemple été utilisée pour accélérer la mise au point de vaccins.
Ce document représente une ressource essentielle permettant aux acteurs du secteur de développer et déployer des solutions innovantes adaptées aux besoins du système de santé. Reste le défi de concilier innovation technologique et conformité juridique pour garantir une mise en œuvre éthique et sécurisée.

Pour plus de détails, la cartographie est disponible via ce lien.

Rédigé par Victoire LAGORCE

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